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MARCHE DE SAO JOAQUIM

Situé dans la ville basse de Salvador de Bahia, le marché Sao Joaquim est plus grand marché à ciel ouvert du Brésil.
Vous y retrouverez des fruits, des légumes, amis aussi un immense marché de viandes découpées sur place... Un autre marché situé à l'arrière rassemble des venderus d'animaux vivants, donnant également sur un petit port de pêche ou jouent les enfants.
Qui n’a jamais pris une claque dans la gueule ! et pour cela généralement, il faut l’avoir cherchée. Hier, et je l’ai prise en plein cerveau en allant la chercher au marché Sao Joaquim, Salvador de Bahia, Brésil. On dit que c’est le plus grand marché d’Amérique latine. Peut-être… Mais on y retient tellement d’autres choses… Ce marché ne vend pas de t-shirt ou de souvenirs. Vous y venez pour faire vos courses, les vraies. Notre Monoprix, en quelque sorte. Enfin, presque… Pour vous mettre dans le bain vous entrez dans un premier couloir de deux largeurs d’épaules, et sur votre gauche un coiffeur, télé hurlante et antenne de guingois. Les murs sont recouverts de photos dénudées et d’un miroir offrant le reflet au découpé, par un découpeur habile. Et les « offres » de services s’enchainent on ne sait comment, les unes après les autres dans des cellules grandes ouvertes. C’est sûr, ce n’est pas les Batignolles à la veille de Noël, mais tout de même, ça passe.
Mais au bout du couloir, la claque vous atteint. Un monde à part. Des visions d’odeurs s’accumulent de stands en stands, d’échoppes en échoppes. Les marchands ne sont plus ambulants tellement les locaux semblent construits depuis toujours. Les cages à lapins qui servent à vendre tout et n’importe quoi, sont organisés pour qui s’y connait. Vous, vous entrez seulement et vous vous laissez guider par les bruits, les mouvements de foules qui vont, qui viennent. Des brouettes à grosses roues sont tractées par des « indépendants » (entendez des coursiers d’un temps passé), avec leurs chasubles bleus qui n’ont d’officiels que la couleur… Un homme sans âge et sans voix se sert d’un mégaphone pour se frayer un chemin. Quelques hommes alcoolisés lèvent des coudes en enchainant les Skoll. Les femmes sourient et les jeunes rigolent. Un stand « boucherie », aux pièces pendantes à des crochets, entourent le joueur de hachoir, la clop au bec, torse nu à crier des paroles peu racontables (je suppose…). Les couleurs des épices posées sur des palettes détonnent avec la teinte boue du sol. Plus loin un espace plus large accueille fruits et légumes dans un enchevêtrement de caisses de toutes les couleurs.
Pour reprendre son souffle il faut sortir, sans envie de s’éloigner. Dans cette ambiance bidonville, un homme d’un âge avancé, torse nu aux tablettes de chocolat, barbe blanche sur peau d’ébène, chapeau de cowboy vissé sur la tête et chaussettes de foot dans ses basquets, rivalise pour la prochaine couverture de Vogue avec deux jeunes demoiselles en robes du dimanche, servies délicatement par un vendeur de glace à roulettes. Le tout au milieu de déchets et cartons qui s’entassent, telle une décharge à ciel ouvert. Un autre monde, je vous dit.
Mais il faut y retourner pour ne pas en perdre une miette. Et direction le marché aux poissons. Les crabes couverts de vase et ramassés à la main se vendent à la pelle. De couloirs en dédales, vous tombez sur un homme au chapeau du nom de Lio… Après lui avoir montré ma carte d'identité, il reste bouche bée. on s’y croirait. Un petit port au ponton de bois. Des barques au couleurs vives abimées. Un homme plonge pour récupérer sa tong. Les enfants jouent avec des cerfs-volants fabriqués par eux-mêmes avec une simple feuille de papier aux plis impeccables, volant avec une aisance à déconcerter Piccard…
vous ne pouvez retirer que peu de choses d’un endroit pareil, sauf bien sûr des images gravées dans vos sens, des scènes à raconter confortablement assis autour d’un feu à votre retour. Vous, vous êtes marqué par cette force du brouhaha organisé. Le marché, lui, continuera à tourner sans que vous y ailliez laisser traces.. Les gens qui y travaillent continueront à vivre dans ces cases en béton jauni, aux fils électriques apparents. Et pourtant… Pourtant pas un seul signe d’insécurité pour qui veut respecter les lieux et les gens. Y entrer avec un appareil et les photographier ne les dérange pas, et presque au contraire, ils en sont fiers. Bien sûr vous ne débarquez pas en chemise Hawaïenne, appareil autour du coup, à palper tout ce qui dépasse des étales. Il faut avancer à pas de loups dans la jungle, sans chercher son chemin. Juste contempler et en prendre plein les yeux, plein les narines (attention quand même aux stands « charcuteries, abbats et compagnie »).
Mais quel régal. Quel monde à part. Voué à disparaitre. Il est prévu de détruire ce labyrinthe pour des échoppes, certes plus propres, (mais qui s’en plaint aujourd'hui?), aseptisés. Un marché local de proximité. Alors si prochainement, vous passez par là, munissez-vous d’un ami franco-brésilien (merci Christian Fehr), et foncez. Foncez en toute humilité, vous en ressortirez transformé.
SALVADOR DE BAHIA-FOIRE DE SAO JOAQUIM
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